Sainte Odile, des ténèbres à la lumière, livre illustré iona
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Sainte Odile, des ténèbres à la lumière, livre illustré

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La légende de Sainte Odile, sainte d'Alsace, est une des plus belles que le Moyen Âge nous ait léguées....Un livre de Jakob Streit, dès 8 ans

Iona

Fiche technique

Age
+ 8 Ans
Contenu
66 pages, 11 images N&B
Dimensions
Format : 15x21
Propriétés
Auteur : Jacob Streit, Parution : 2012, ISBN : 978-2-904654-59-6
Origine
France
Elle nous parle de la destinée d'une fillette aveugle qui fut rejetée par son père, et qui recouvra la vue par le miracle de son baptême. Malgré les obstacles qui se dressèrent devant elle, la jeune Odile fit le chemin qui était le sien, avec ténacité, et fonda un monastère dans les Vosges, sur une hauteur qui reçut par la suite son nom : le Mont Sainte-Odile.

Extrait du livre :
En Alsace, au sommet d'une des nombreuses crêtes des Vosges, se dressait fièrement un château fort : le Hohenbourg. Ce château était muni d'une solide enceinte fortifiée, et l'une de ses tours s'élevait avec force vers le ciel.
Un soir, le duc Éricho rentra de la chasse avec ses amis. Une meute de chiens entourait les chasseurs de leurs aboiements sauvages. Deux hommes portaient, attaché à une grande branche, le fruit de leur chasse : un magnifique cerf ! On l'avait attaché à la hauteur des genoux afin que ses bois ne heurtent pas le sol. De temps à autre, un peu de sang coulait de sa blessure ; alors un des chiens accourait et le léchait avidement. Éric, un des compagnons du duc, chevauchait à ses côtés. C'est lui qui avait atteint et blessé le cerf d'une flèche, si bien que le duc n'avait plus eu qu'à l'achever d'un coup d'épieu. Tout en chevauchant, Éric dit au duc :
«Ce fut une bonne journée ! Au petit matin, ma femme a mis au monde un fils ; et dans la journée, ma flèche a touché sa cible à une bonne distance.»
Fier de lui, Éric fit retentir un rire sonore. Mais à sa grande surprise, Éricho ne dit rien. Aucune parole de louange ! Au contraire, il éperonna son cheval et fila en avant. L'homme qui se trouvait derrière Éric lui dit :
«Tu as doublement courroucé le duc. Tu sais pourtant bien que depuis des années Éricho attend que son épouse Béreswinda lui donne un fils. Et ils sont toujours sans enfant. Ta fierté d'avoir eu aujourd'hui un fils l'a blessé et mis en colère. Et puis, tu aurais pu te passer de lui rebattre les oreilles avec le cerf que tu as atteint le premier.
- Sa colère se dissipera ce soir, répliqua Éric, lorsque nous dégusterons notre gibier joliment rôti et boirons à satiété des flots de vin et de bière ! Et les trouvères des grands chemins, de leurs chants joyeux, chasseront sa mauvaise humeur.»
La duchesse Béreswinda, à l'une des fenêtres en haut de la tour, avait aperçu son époux qui montait au galop le chemin menant au château. Elle peigna sa chevelure blonde, réajusta sa robe de soie et descendit vivement jusqu'au grand portail afin de saluer Éricho. Celui-ci ne tarda pas à arriver ; il avait le visage assombri et ne salua même pas son épouse, devant laquelle il passa sans lui accorder le moindre regard. Béreswinda était habituée aux humeurs sombres de son mari. Elle savait bien ce qui en était la cause, puisqu'elle en était affligée, elle aussi : le maître du château était sans descendance ! Elle regagna tristement ses appartements.

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